Portrait de Platon

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Juste de Gand (1435 ?-1480 ?), Pedro Berruguete (1450 ?-1504 ?) Urbino (Italy), c. 1472-1476 Wood ; 101 × 69 cm (Plato) Musée du Louvre, Département des Peintures, MI 657, MI 656, MI 655

This panel depicts Plato, one of the major philosophers of Classical Antiquity. His work, mainly in the form of dialogues, presents itself as a rigorous search for truth, and his reflection covers politics, morality, aesthetics, and science. On this oil painted panel, Plato is wearing a big green cloak. He is depicted seated facing forward, pointing at a passage in an illuminated manuscript. Kept at the Louvre Museum, this portrait comes from the famous studiolo (study) that Frédéric de Montefeltre, Duke of Urbino, military commander, and, most especially, great book lover and patron, had installed in his palace. Urbino’s studiolo, a space intended for the Duke's private reading, is one of the rare ones to have kept its original location inside the palace as well as its marquetry inlay panels and part of its decoration. The lower part has marquetry inlay panels depicting books, scientific instruments, hourglasses, geometric figures, and musical scores. The upper part presented 28 portraits of illustrious men from Classical Antiquity, the Middle Ages, and the Renaissance: all models for Renaissance princes. Of these 28 portraits, 14 were reinstalled in Urbino in 1934, while the other 14 are currently kept at the Louvre Museum. The restoration of the paintings in the Louvre has helped understand the genesis of this very ambitious project, the result of two separate campaigns by two different hands. A first campaign was led by the Flemish painter Justus van Gent, and a second, after 1474, by the Castilian artist Pedro Berruguete who took over the project and repainted most of the portraits.

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Juste de Gand (1435 ?-1480?), Pedro Berruguete (1450 ?-1504?) Urbino (Italia), c. 1472-1476 Madera; 101 × 69 cm (Platón) Musée du Louvre, Département des Peintures, MI 657, MI 656, MI 655

Este panel representa a Platón, uno de los principales filósofos de la Antigüedad griega. Su obra, esencialmente en forma de diálogos, se presenta como una búsqueda rigurosa de la verdad, y su reflexión se refiere tanto a la política como a la moral, la estética o la ciencia. En este panel pintado al óleo, Platón está vestido con un amplio manto verde. Está representado sentado, de frente, indicando un pasaje en un hermoso manuscrito. Conservado en el museo del Louvre, este retrato procede del famoso studiolo, el estudio que Federico da Montefeltro, duque de Urbino, gran condotiero, es decir, jefe del ejército y, sobre todo, gran bibliófilo y mecenas, había hecho acondicionar en su palacio. El studiolo de Urbino, espacio destinado a la lectura privada del duque, es uno de los pocos que se ha mantenido en su emplazamiento original dentro del palacio, y que ha conservado in situ su revestimiento de marquetería, así como una parte de su decoración. La parte inferior tiene un revestimiento de marquetería que representa libros, instrumentos científicos, relojes de arena, figuras geométricas y partituras musicales. En la parte superior presentaba 28 retratos de hombres ilustres de la Antigüedad, de la Edad Media y del Renacimiento, modelos para los príncipes del Renacimiento. De estos 28 retratos, 14 se reinstalaron en Urbino en 1934, mientras que los otros 14 actualmente se conservan en el museo del Louvre. La restauración de los cuadros del Louvre ha permitido conocer mejor el origen de este ambicioso proyecto, resultado de dos campañas de ejecución distintas realizadas por dos artistas diferentes. La primera habría sido llevada a cabo por el pintor flamenco Justo de Gante y, la segunda, posterior a 1474, por el artista castellano Pedro Berruguete quien se hizo cargo del conjunto y repintó la mayor parte de los retratos.

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Juste de Gand (1435 ?-1480 ?), Pedro Berruguete (1450 ?-1504 ?) Urbino (Italie), vers 1472-1476 Bois ; 101 × 69 cm (Platon) Musée du Louvre, département des Peintures, MI 657, MI 656, MI 655

Ce panneau représente Platon, l'un des philosophes majeurs de l'Antiquité grecque. Son œuvre, essentiellement sous forme de dialogues, se présente comme une recherche rigoureuse de la vérité, et sa réflexion porte aussi bien sur la politique que sur la morale, l'esthétique ou la science. Sur ce panneau peint à l'huile, Platon est habillé d'un large manteau vert. Il est représenté assis de face, en train d'indiquer un passage sur un beau manuscrit. Conservé au musée du Louvre, ce portrait provient du célèbre studiolo, l'étude que Frédéric de Montefeltre, duc d'Urbino, grand condottiere, c'est-à-dire chef d'armée et surtout grand bibliophile et mécène, avait fait aménager dans son palais. Le studiolo d’Urbino, espace destiné à la lecture privée du duc, est l'un des rares à avoir gardé son emplacement d'origine à l'intérieur du palais, et avoir conservé sur place ses boiseries de marqueterie ainsi qu'une partie de son décor. La partie inférieure présente des boiseries à marqueterie représentant des livres, des instruments scientifiques, des sabliers, des figures géométriques et des partitions musicales. Dans la partie supérieure, il présentait 28 portraits d'hommes illustres de l'Antiquité, du Moyen Âge et de la Renaissance : autant de modèles pour les princes de la Renaissance. De ces 28 portraits, 14 ont été réinstallés à Urbino en 1934, tandis que les 14 autres sont aujourd'hui conservés au musée du Louvre. La restauration des tableaux du Louvre a permis de mieux connaître la genèse de ce projet fort ambitieux, résultat de deux campagnes d'exécution distinctes dues à deux mains différentes. Une première campagne auraient été menée par le peintre flamand Juste de Gand, et une seconde, postérieure à 1474, par l'artiste castillan Pedro Berruguete qui aurait repris l'ensemble et repeint la plupart des portraits.

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Dictys de Crète, Guerre de Troie

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Florus (70 ?-140 ?), Abrégé des guerres des Romains ; Tite-Live (59 ? BC - 17), Décades, I, III, IV Rome, copied and illuminated in the early 14th century Parchment, a-b-c + 369 f. ; 360 × 255 mm BNF, MSS, Latin 5690

This volume is a manuscript from the early 14th century which contains, among other works, a section of the History of Rome by Titus Livius (Livy), the great Roman historian. This manuscript is all the more important because it belonged to Petrarch, who bought it from the pontifical court in Avignon in 1351. Petrarch used this text - which features a whole series of margin notes in his handwriting - to reconstruct Livy’s History of Rome, not only in its greatest possible completeness, but also by trying to correct the errors made by the copyists who had copied this text in the Middle Ages. It is, therefore, a manuscript entirely characteristic of humanist work, as it was prefigured, from the mid 14th century, by this fundamental figure who was Petrarch. He prefigures this humanist work insofar as he shows us how this work was a work of research and rediscovery of forgotten classical texts. He also prefigures this humanist work as, through all his margin notes, he shows us how the humanist strives to correct texts to obtain the most authentic and true version possible.

Florus (70?-140?), Abrégé des guerres des Romains; Titus Livius (59? a.C-17), Decades, I, III, IV Roma, copiado e iluminado a principios del siglo XIV Parchment, a-b-c + 369 f.; 360 × 255 mm BNF, MSS, Latín 5690

Este volumen es un manuscrito de comienzos del siglo XIV que contiene, entre otras obras, una parte de la Historia de Roma de Tito Livio, el gran historiador de la Roma antigua. Este manuscrito es especialmente importante porque perteneció a Petrarca, que lo adquirió en 1351 en la corte pontificia de Aviñón. Petrarca utilizó este texto, que incluye una completa serie de anotaciones de su puño y letra en sus márgenes, para reconstituir la Historia de Roma de Tito Livio, no sólo con la mayor integridad posible, sino también tratando de corregir los errores de los copistas que habían transmitido este texto en la Edad Media.  Por tanto, se trata de un manuscrito totalmente característico de la labor de los humanistas, tal como había anticipado, desde mediados del siglo XIV, esta figura fundamental de Petrarca. En efecto, anticipa esta labor de los humanistas dado que nos muestra que se trata de un trabajo de investigación y redescubrimiento de textos olvidados de la Antigüedad. También anticipa este trabajo humanista en la medida en que, a través de todas estas anotaciones de Petrarca, nos muestra cómo el humanista corrige el texto para obtener la versión más auténtica y fiel posible.

Florus (70 ?-140 ?), Abrégé des guerres des Romains ; Tite-Live (59 ? av. J.-C. – 17), Décades, I, III, IV Rome, copié et enluminé au début du 14e siècle Parchemin, a-b-c + 369 f. ; 360 × 255 mm BNF, MSS, Latin 5690

Ce volume est un manuscrit du début du 14e siècle qui contient, entre autres œuvres, une partie de l'Histoire romaine de Tite-Live, qui est le grand historien de la Rome antique. Ce manuscrit est d'autant plus important qu'il a appartenu à Pétrarque, qui l'a acheté en 1351 à la cour pontificale d'Avignon. Et Pétrarque a utilisé ce texte qui comporte toute une série d'annotations de sa main dans ses marges, pour parvenir à reconstituer l'Histoire romaine de Tite-Live, non seulement dans sa plus grande intégralité possible, mais aussi en essayant de corriger les erreurs des copistes qui avaient transmis ce texte au cours du Moyen Âge.  Il s'agit donc d'un manuscrit tout à fait caractéristique de ce qu'est le travail des humanistes, tel qu'il est préfiguré, dès le milieu du 14e siècle, par cette figure fondamentale de Pétrarque. Il préfigure en effet ce travail des humanistes dans la mesure où il nous montre comment ce travail est un travail de de recherche, de redécouverte de textes oubliés de l'Antiquité. Et il préfigure aussi ce travail humaniste dans la mesure où, par toutes ces annotations de Pétrarque, il nous montre comment l'humaniste s'attache à corriger le texte pour en obtenir la version la plus authentique, la plus véritable possible.

Des hommes illustres

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De viris illustribus Petrarch (1304-1374) Padua, 1379; copied by Lombardo della Seta and illuminated by Altichiero da Zevio (ink drawings enhanced with wash) and a Bolognese illuminator (ornate initials) Parchment, A + 167 f.; 320 × 230 mm BNF, MSS, Latin 6069 F

This Latin manuscript contains a work by Petrarch: On Illustrious Men. This work comprises a series of 23 biographies on the men who contributed to the glory of Rome, with the exception of Alexander, Pyrrhus, and Hannibal. This work by Petrarch, begun in 1338, was unfinished at the time of the poet's death but was continued by Lombardo della Seta at the request of Francesco I da Carrara, Lord of Padua, who had offered the poet protection at the end of his life. In the late Middle Ages, Petrarch was one of Europe’s first humanists thanks to his travels and his research in the most extensive convent, abbey, and cathedral libraries in Europe. He had gone in search of Ancient Roman texts that had fallen into oblivion. On Illustrious men, which is in Latin, aims to present a gallery of portraits of illustrious men from Classical Antiquity intended to be models for men in the Renaissance. The copy you can see presents a head-and-shoulders portrait and a profile portrait of the poet. They are soberly drawn in ink and discretely coloured with a light touch of red. It is the oldest and most faithful existing effigy of the great poet, an effigy created by Altichiero da Verona - who was attested in Padua for the first time the same year in which this manuscript was created. On the right page, painted by the same artist, there is an allegory of Glory in a chariot giving out crowns to soldiers. This illumination is particularly valuable because it derives from the fresco that Giotto painted in the Visconti Palace in Milan, a fresco that has now disappeared. The bottom margin of this same sheet features the coats of arms of the Visconti, Dukes of Milan, who seized part of Petrarch's library when Padua was taken in 1388.

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De viris illustribus Petrarca (1304-1374) Padua, 1379; copiado por Lombardo della Seta e iluminado por Altichiero da Zevio (dibujos a tinta realzados con aguada) y un iluminador boloñés (iniciales ornamentadas) Pergamino, A + 167 f.; 320 × 230 mm BNF, MSS, Latín 6069 F

Este manuscrito en latín contiene una obra de Petrarca: Sobre hombres ilustres, que consta de una serie de 23 biografías dedicadas a los hombres que contribuyeron a la gloria de Roma, exceptuando a Alejandro Magno, Pirro de Epiro y Aníbal. Esta obra de Petrarca, comenzada en 1338, quedó inacabada a la muerte del poeta y fue continuada por Lombardo della Seta a petición de Francesco I da Carrara, señor de Padua, que había acogido al poeta al final de su vida. Petrarca fue uno de los primeros humanistas de Europa a finales de la Edad Media, por sus viajes e investigaciones en las principales bibliotecas de conventos, abadías y catedrales de Europa. Fue en busca de textos olvidados de la Antigüedad latina. Esta obra en latín sobre los hombres ilustres pretendía presentar una galería de retratos de la Antigüedad para que estos retratos de personajes ilustres se convirtieran en modelos para el hombre del Renacimiento. Este ejemplar presenta el retrato del poeta en busto y de perfil. Está sobriamente dibujado con tinta y discretamente coloreado con un fino toque de rojo. Constituye la efigie más antigua y fiel que se conserva del gran poeta, realizada por el artista veronés Altichiero, que fue documentado en Padua por primera vez el mismo año en que se realizó este manuscrito. En la página de la derecha, pintada por el mismo artista, se encuentra la alegoría de la Gloria en un carro repartiendo coronas a los soldados. Esta iluminación es especialmente valiosa por que se deriva del desaparecido fresco que Giotto pintó en Milán en el palacio Visconti. En el margen inferior de esta misma hoja, se encuentran las armas de los Visconti, duques de Milán, que se apoderaron de una parte de la biblioteca de Petrarca durante la toma de Padua en 1388.

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De viris illustribus Pétrarque (1304-1374) Padoue, 1379 ; copié par Lombardo della Seta et enluminé par Altichiero da Zevio (dessins à l’encre rehaussés de lavis) et un enlumineur bolonais (initiales ornées) Parchemin, A + 167 f. ; 320 × 230 mm BNF, MSS, Latin 6069 F

Ce manuscrit en latin contient une œuvre de Pétrarque : Les Hommes illustres, et cette œuvre est composée d'une suite de 23 biographies consacrées aux hommes qui ont contribué à la gloire de Rome, à l'exception d’Alexandre, Pyrrhus et Hannibal. Cette œuvre de Pétrarque, commencée un 1338, est restée inachevée à la mort du poète et continuée par Lombardo della Seta à la demande de Francesco Ier da Carrara, seigneur de Padoue, qui avait accueilli le poète à la fin de sa vie. Pétrarque a été l'un des premiers humanistes de l'Europe à la fin du Moyen Âge, par ses voyages, par ses recherches dans les plus importantes bibliothèques de couvents, d'abbayes et de cathédrales en Europe. Il était allé à la recherche de textes de l'Antiquité latine tombés dans l'oubli. Cette œuvre sur les hommes illustres en latin veut présenter une galerie de portraits de l'Antiquité, pour que ces portraits de personnages illustres deviennent autant de modèles pour l'homme de la Renaissance. L'exemplaire que vous voyez présente le portrait du poète en buste et de profil. Il est sobrement dessiné à l'encre et discrètement coloré d'une fine touche de rouge. Il constitue l'effigie la plus ancienne et la plus fidèle qui ait été conservée du grand poète, effigie réalisée par l'artiste véronais Altichiero, qui est attesté à Padoue pour la première fois l'année même de la réalisation de ce manuscrit. Sur la page de droite, peinte par le même artiste, nous avons l'allégorie de la Gloire dans un char distribuant des couronnes aux soldats. Cette enluminure est particulièrement précieuse parce qu'elle dérive de la fresque que Giotto avait peinte à Milan dans le palais Visconti, fresque aujourd'hui disparue. Dans la marge inférieure de ce même feuillet, il y a les armes des Visconti, ducs de Milan, qui saisirent une partie de la bibliothèque de Pétrarque lors de la prise de Padoue en 1388.

Institution oratoire

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De institutione oratoria Quintilian (30?-100?) Italy, 1st half of the 15th century; annotated by Lorenzo Valla Parchment, 152 f.; 385 × 250 mm BNF, MSS, Latin 7723

This manuscript contains Quintilian's Institutes of Oratory. Quintilian was one of the greatest teachers of Roman rhetoric, and, for a long time in the Middle Ages, only fragments of his work were known. It was in early 15th century, 1416 to be precise, that one of the greatest Florentine humanists of the Renaissance, Poggio Bracciolini, rediscovered a manuscript containing the entirety of Institutes of Oratory in the Abbey Library of Saint Gall, Switzerland. This text by Quintilian therefore occupies an eminent place in the history of humanism. The manuscript you have before you is a copy which dates from the first half of the 15th century, all the more valuable as it was fully annotated by one of the greatest humanists of this period, Lorenzo Valla. As you can see, Lorenzo Valla covered this copy with margin notes, in particular by making a whole series of parallels between what is written by Quintilian and another series of texts from Classical Antiquity. As such, this manuscript is undoubtedly one of the finest testimonies to the work of humanists on classical texts. For us contemporaries, it may seem strange that a manuscript of such quality could have been annotated by its owner. But, in the Renaissance, this was a completely natural and common practice. It is a working manuscript. And these annotations make it all the more precious for us today.

De institutione oratoria Quintiliano (¿30?-100?) Italia, 1ª mitad del siglo XV; anotado por Lorenzo Valla Pergamino, 152 f.; 385 × 250 mm BNF, MSS, latín 7723

Este manuscrito contiene las Instituciones oratorias de Quintiliano. Quintiliano fue uno de los más grandes maestros de la retórica latina de la Antigüedad, y durante mucho tiempo en la Edad Media sólo se conocían fragmentos de su obra. Fue a principios del siglo XV, concretamente en 1416, cuando uno de los principales humanistas florentinos del Renacimiento, Poggio Bracciolini, redescubrió en la biblioteca de la abadía de San Galo, en Suiza, un manuscrito que contenía el tratado completo de las Instituciones oratorias. Por lo tanto, este texto de Quintiliano ocupa un lugar eminente en la historia del humanismo. El manuscrito que tenemos ante nosotros es una copia que data de la primera mitad del siglo XV, y es especialmente importante puesto que fue íntegramente anotada por uno de los principales humanistas de este período, Lorenzo Valla. Lorenzo Valla cubrió este ejemplar de anotaciones, como puede verse en sus márgenes, en particular estableciendo numerosos paralelismos entre lo escrito por Quintiliano y una serie de textos de la Antigüedad. En este sentido, este manuscrito es sin duda uno de los mejores testimonios del trabajo de los humanistas sobre textos antiguos. Hoy en día, puede parecernos extraño que un manuscrito de esta calidad pudiera haber sido anotado por su propietario, pero en la época del Renacimiento era una práctica perfectamente natural y normal. Se trata de un manuscrito de trabajo. Es cierto que, para nosotros, estas anotaciones sólo hacen que hoy en día sea aún más valioso.

De institutione oratoria Quintilien (30 ?-100 ?) Italie, 1e moitié du 15e siècle ; annoté par Lorenzo Valla Parchemin, 152 f. ; 385 × 250 mm BNF, MSS, Latin 7723

Ce manuscrit contient l’Institution oratoire de Quintilien. Quintilien est l'un des plus grands maîtres de la rhétorique latine de l'Antiquité, et pendant longtemps au Moyen Âge son œuvre n'a été connue que par fragments. C’est au début du 15e siècle, en 1416 très exactement, que l'un des plus grands humanistes florentins de la Renaissance, Poggio Bracciolini, a redécouvert un manuscrit contenant l'intégralité de ce traité de l'Institution oratoire dans la bibliothèque de l'abbaye de Saint-Gall en Suisse. Ce texte de Quintilien occupe donc une place éminente dans l'histoire de l'humanisme. Le manuscrit que nous avons sous les yeux est une copie qui date elle-même de la première moitié du 15e siècle, d'autant plus importante qu'elle a été entièrement annotée par l'un des plus grands humanistes de cette période, Lorenzo Valla. Et Lorenzo Valla a couvert cet exemplaire d'annotations, comme on peut le voir dans ses marges, notamment en faisant toute une série de parallèles entre ce qui est écrit par Quintilien et une autre série de textes de l'Antiquité. À ce titre, ce manuscrit est incontestablement l'un des plus beaux témoignages du travail des humanistes sur des textes antiques. Pour nous autres contemporains, il peut paraître aujourd'hui étrange qu’un manuscrit d'une telle qualité ait pu être annoté par son propriétaire. Mais c'était, à l'époque de la Renaissance, une pratique tout à fait naturelle, tout à fait normale. Il s'agit d'un manuscrit de travail. Et il est vrai que, pour nous, ces annotations ne le rendent que d'autant plus précieux aujourd'hui.

Métamorphoses

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Metamorphoses Ovid (43 BC - 17 AD) Florence and Venice ?, c. 1480-1485; copied by Antonio Sinibaldi and illuminated by the Master of the Pliny of London Parchment, 174 f.; 320 × 190 mm Red morocco binding with gilt and silver decoration and the arms and cipher of Henri II BNF, MSS, Latin 8016

In Metamorphoses, the Roman poet Ovid offers a history of the origins of the universe and draws up the genealogy of gods, heroes, and men from primitive chaos to Augustus’s principate. This text was widely distributed during the Renaissance; it was published numerous times and was an essential source for Renaissance artists. This manuscript is copied in superb humanist lettering, a new type of lettering in the Renaissance, which distances itself from Gothic lettering. Humanist lettering is based on an older model. It is clearer and more legible. This manuscript was produced at the request of the Cardinal of Aragon, son of the King of Naples, Ferdinand, a great humanist and, most especially, a great book lover. It was illuminated in Venice by a talented anonymous artist. The frame includes motifs borrowed from the classical repertoire, such as cameos, putti, coats of arms, and candelabra painted on a gradient blue background as well as a vignette representing Ovid at his desk. Ovid is therefore depicted in his studiolo (study). And if the rendering of this small room documents full mastery of the rules of Italian Renaissance perspective, the vibrations of the light reflect the influence of Flemish painting, much appreciated in Venice at the time.

Metamorfosis Ovidio (43 a.C.-17 d.C.) Florencia y Venecia, c. 1480-1485; copiado por Antonio Sinibaldi e iluminado por el Maestro de Plinio de Londres Parchment, 174 f.; 320 × 190 mm Encuadernado en marroco rojo con decoración dorada y plateada con las armas y la cifra de Enrique II BNF, MSS, Latín 8016

En las Metamorfosis, el poeta latino Ovidio ofrece una historia de los orígenes del universo, y traza la genealogía de los dioses, los héroes y los hombres desde el caos primitivo hasta el principado de Augusto. Este texto tuvo una amplia difusión durante el Renacimiento y fue publicado en numerosas ocasiones, convirtiéndose en una fuente ineludible para los artistas del Renacimiento. Este manuscrito está copiado en una magnífica escritura humanística, una nueva escritura en el Renacimiento, que se distancia de la escritura gótica. La escritura humanística se basa en un modelo más antiguo. Es más clara y legible. Este manuscrito fue encargado por el cardenal de Aragón, hijo del rey Fernando de Nápoles, gran humanista y sobre todo destacado bibliófilo. Fue pintado en Venecia por un gran artista anónimo. El marco presenta motivos tomados del repertorio antiguo, como camafeos, putti, armaduras, candelabros pintados sobre un fondo azul en degradado y una viñeta que representa a Ovidio en su escritorio. Ovidio está representado en su studiolo, en su estudio. Y aunque la representación del espacio en esta pequeña habitación documenta un perfecto dominio de las reglas de la perspectiva italiana del Renacimiento, las vibraciones de la luz muestran la influencia de la pintura flamenca, muy apreciada en Venecia en aquella época.

Métamorphoses Ovide (43 av. J.-C. – 17 apr. J.-C.) Florence et Venise ?, vers 1480-1485 ; copié par Antonio Sinibaldi et enluminé par le Maître du Pline de Londres Parchemin, 174 f. ; 320 × 190 mm Reliure de maroquin rouge à décor doré et argenté aux armes et chiffre d’Henri II BNF, MSS, Latin 8016

Dans les Métamorphoses, le poète latin Ovide propose une histoire des origines de l'univers et dresse la généalogie des dieux, des héros et des hommes depuis le chaos primitif jusqu'au principat d'Auguste. Ce texte a une large diffusion à la Renaissance, il est publié à maintes reprises et va devenir une source incontournable pour les artistes. Ce manuscrit est copié dans une superbe écriture humaniste, écriture nouvelle qui prend ses distances par rapport à l'écriture gothique. L'écriture humanistique reprend un modèle plus ancien. Elle est plus claire et plus lisible. Ce manuscrit a été réalisé à la demande du cardinal d'Aragon, fils du roi de Naples Ferdinand, un grand humaniste et surtout un grand bibliophile. Il a été peint à Venise par un grand artiste anonyme. L'encadrement comporte des motifs empruntés au répertoire antiquisant, comme des camées, des putti, des armures, des candélabres peints sur un fond bleu en dégradé et une vignette représentant Ovide à son pupitre. Ovide est donc représenté dans son studiolo, dans son étude. Et si le rendu de l'espace de cette petite pièce documente d'une parfaite maîtrise des règles de la perspective italienne de la Renaissance, les vibrations de la lumière témoignent de l'influence de la peinture flamande, très appréciée à Venise à l'époque.

Comédies de Plaute

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Comœdiæ Plautus (254-184 B.C.) Venice, Wendelin of Speyer and John of Cologne, 1472 In-fol. BNF, RLR, VELINS-563

This volume contains all the Comedies of Plautus, written by the great Roman comic dramatist. His work was extremely popular during the Renaissance, demonstrated both by the number of editions of his work and also the number of 16th and 17th century authors inspired by his work, such as Molière. The edition presented here is a printed edition of these Comedies of Plautus. It is the first printed edition of Plautus's work, which is called, in technical terms, an editio princeps. It was printed in Venice in 1472. Venice was one of the largest printing cities in Europe during the Renaissance. This edition is among the first books to be printed in this city, where printing was introduced in 1469. The text of this edition of Plautus, was prepared by a great humanist whose name is today somewhat forgotten outside circles of specialists in Renaissance humanism. This great scholar was called Giorgio Merula and was a professor in Venice. His work shows us that printing is basically just the continuation, by other means, of what was previously done in manual writing. The copy presented is a luxury copy which was printed, not on paper, but on vellum, high quality calf skin, and was illuminated by one of the great illuminators of the Renaissance, Giovanni Vendramin. The illumination method is very typical of what was practised at that time, with a border of white-vine scrolls on a coloured background, in technical terms, bianchi girari. Inside these white-vine scrolls, there are four medallions, including, in the bottom margin, a medallion bearing the coat of arms of this book’s first owner, Jacopo Zeno, who was bishop of Padua and who was from one of Venice's most influential families.

Comœdiæ Plauto (254-184 a.C.) Venecia, Wendelino de Espira y Juan de Colonia, 1472 In-fol. BNF, RLR, VELINS-563

Este volumen contiene todas las Comedias de Plauto, el gran autor latino de teatro cómico. Durante el Renacimiento gozó de un considerable éxito, como demuestran tanto las ediciones que se hicieron de sus comedias como la influencia que ejerció sobre muchos autores del siglo XVI e incluso del XVII. Basta con pensar, por ejemplo, en Molière. La edición que presentamos aquí es una edición impresa de estas Comedias. Se trata de la primera edición impresa de la obra de Plauto, lo que técnicamente se denomina edición prínceps. Se imprimió en Venecia en 1472. Durante el Renacimiento, Venecia fue una de las principales ciudades de impresión de Europa. Esta edición es uno de los primeros libros que se imprimieron en esta ciudad, donde la imprenta se introdujo en 1469. El texto de esta edición, es decir, el texto de Plauto, fue preparado por un gran humanista cuyo nombre está hoy un tanto olvidado fuera de los círculos de especialistas del humanismo renacentista. Este gran erudito se llamaba Giorgio Merula y era profesor en Venecia. Su obra nos muestra que la impresión no es más que la continuación, por otros medios, de lo que antes se hacía de forma manuscrita. El ejemplar expuesto es una lujosa copia que no se imprimió en papel, sino en una piel de alta calidad, una vitela, y fue iluminada por uno de los grandes iluminadores del Renacimiento, Giovanni Vendramin. El método de iluminación es muy característico de la época, con una cenefa de follaje blanco sobre un fondo de color, lo que técnicamente se denomina bianchi girari. Dentro de este tapiz de follaje blanco hay cuatro medallones, uno de ellos en el margen inferior con las armas del primer propietario de este libro, un tal Jacopo Zeno, que fue obispo de Padua y pertenecía a una de las principales familias de Venecia.

Comœdiæ Plaute (254-184 av. J.-C.) Venise, Wendelin de Spire et Jean de Cologne, 1472 In-fol. BNF, RLR, VELINS-563

Ce volume contient l'ensemble des Comédies de Plaute, le grand auteur latin de théâtre comique. Il a connu à la Renaissance une fortune considérable, qui se manifeste à la fois par les éditions qui en ont été faites et aussi par l'inspiration qu'il a donnée à nombre d'auteurs du 16e et encore du 17e siècle. Il suffit de penser par exemple à Molière. L'édition que nous présentons ici est une édition imprimée de ces Comédies. C'est la première édition imprimée de l'œuvre de Plaute, ce qu'on appelle donc, en termes techniques, une édition princeps. Elle a été imprimée à Venise en 1472. Venise a été, à la Renaissance, l'une des plus grandes villes d'impression en Europe. Cette édition fait partie des premiers livres qui ont été imprimés dans cette ville, où l'imprimerie a été introduite en 1469. Le texte de cette édition, c'est-à-dire le texte de Plaute, a été préparé par un grand humaniste dont le nom est aujourd'hui un peu oublié hors des milieux de spécialistes de l'humanisme de la Renaissance. Ce grand lettré, ce grand savant s'appelait Giorgio Merula et était professeur à Venise. Son travail nous montre que l'impression n'est au fond que la poursuite par d'autres moyens de ce qui se faisait précédemment de manière manuscrite. L'exemplaire présenté est un exemplaire de luxe qui a été imprimé non pas sur du papier, mais sur une peau d'une grande qualité, un vélin, et il a été enluminé par l'un des grands enlumineurs de la Renaissance, Giovanni Vendramin. Le mode d'enluminure est très typique de ce qui se pratiquait à cette époque, avec une bordure faite de rinceaux blancs sur un fond de couleur, en termes techniques des bianchi girari. Et à l'intérieur de ce tapis de rinceaux blancs, se trouvent disposés quatre médaillons, avec notamment dans la marge inférieure un médaillon qui porte les armes du premier propriétaire de ce livre, un certain Jacopo Zeno, qui était évêque de Padoue et appartenait à l'une des très grandes familles de Venise.

Laocoon

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Laocoon Giovanni Antonio da Brescia (c. 1460 - c. 1523) Rome, c. 1515 Copper engraving with burin; 28.5 × 25.5 cm (f.) BNF, EST, Réserve Ea-31 (B, 2)-Box Ecu (Estnum 2018-6195)

This engraving by Giovanni Antonio da Brescia depicts the famous group of Laocoon, the Trojan priest who was attacked, along with his sons, by snakes, a key classical work. The statue was discovered in Rome in 1506, near the baths of Trajan, built on the site of the ancient domus aurea, Nero’s house, located near the Colosseum. The statue was immediately identified as the work that Pliny the Elder praised as the most beautiful piece of classical art ever to have existed. This group, purchased by Pope Julius II, was transferred and installed in the Vatican palace’s Belvedere Courtyard in 1511. This discovery sparked great emotion among and the admiration of Renaissance artists, particularly Michelangelo, who used it as inspiration for his paintings and sculptures. It should be noted that, at the time, Michelangelo was working on Pope Julius II’s tomb and the Sistine Chapel vault. With this print by Giovanni Antonio da Brescia, classical antiquity was transformed, for the first time, into an engraving, and engravings contributed strongly to its reputation both in Italy and throughout learned Europe.

Laocoon Giovanni Antonio da Brescia (c. 1460 - c. 1523) Roma, c. 1515 Grabado en cobre con buril; 28,5 × 25,5 cm (f.) BNF, EST, Réserve Ea-31 (B, 2)-Box Ecu (Estnum 2018-6195)

Este grabado de Giovanni Antonio da Brescia representa el famoso grupo escultórico de Laocoonte, sumo sacerdote troyano atacado por serpientes junto a sus hijos, una de las obras destacadas de la Antigüedad. La estatua fue descubierta en 1506 en Roma, cerca de las termas del emperador Trajano, construidas en el emplazamiento de la antigua domus aurea, la casa de Nerón, situada cerca del Coliseo. La estatua fue reconocida inmediatamente como la obra que Plinio el Viejo elogió como la creación más hermosa del arte antiguo. Este grupo, adquirido por el papa Julio II, fue trasladado e instalado en el patio del Belvedere del Palacio del Vaticano en 1511. Este descubrimiento causó gran emoción y despertó la admiración de los artistas del Renacimiento. Miguel Ángel, uno de sus máximos exponentes, se inspiró en él para sus pinturas y esculturas. No olvidemos que, en aquella época, Miguel Ángel estaba trabajando en la tumba del papa Julio II y en la bóveda de la Capilla Sixtina. Con esta estampa de Giovanni Antonio da Brescia, la Antigüedad se plasmó por primera vez en grabado, y el grabado contribuyó enormemente a su fama no sólo en Italia, sino también en toda la Europa erudita.

Laocoon Giovanni Antonio da Brescia (vers 1460 – vers 1523) Rome, vers 1515 Gravure sur cuivre au burin ; 28,5 × 25,5 cm (f.) BNF, EST, Réserve Ea-31 (B, 2)-Boîte Ecu (Estnum 2018-6195)

Cette gravure de Giovanni Antonio da Brescia représente le célèbre groupe du Laocoon, grand prêtre troyen attaqué avec ses enfants par des serpents, l'une des œuvres phares de l'Antiquité. La statue fut découverte à Rome en 1506, à proximité des thermes de l'empereur Trajan, construits à l'emplacement de l'ancienne domus aurea, la maison de Néron, située non loin du Colisée. La statue fut immédiatement reconnue comme l'œuvre que Pline l'ancien louait comme la plus belle création de l'art antique. Ce groupe, acheté par le pape Jules II, fut transféré et installé dans le cortile du belvédère dans le palais du Vatican dès 1511. Cette découverte produit une grande émotion et suscite l'admiration des artistes de la Renaissance, au premier rang desquels Michel-Ange, qui s'en inspira pour ses peintures et pour ses sculpture. N'oublions pas qu'à l'époque, Michel-Ange travaillait pour le tombeau du pape Jules II et pour la voûte de la chapelle Sixtine. Avec cette estampe de Giovanni Antonio da Brescia, l’antique est traduit pour la première fois en gravure, et la gravure contribua énormément à sa renommée en Italie, mais aussi dans toute l'Europe savante.

Le Songe de Poliphile

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Hypnerotomachia Poliphili Venice, Aldus Manutius for Leonardo Crasso, 1499 In-fol. BNF, RLR, RES-Y2-405

The printed book on display here is a copy of The Dream of Poliphilus. It is a novel, written at the very end of the 15th century, which tells of the love of a character called Poliphilus for a woman named Polia. It was one of the most important books printed in Venice in the late 15th century, in 1499 to be precise, by Aldus Manutius, who was one of the most well-known humanist printers in Venice. This novel is quite enigmatic, all the more so, because it is a romance novel which employs considerable humanist erudition, demonstrating the enthusiasm for the search for archaeological traces of ancient Rome, particularly in this region of Veneto, near Padua and Verona. This is manifested in the book through the illustration of the archaeological objects, ancient architectures, and classical inscriptions discovered by Poliphilus. This copy is all the more precious as it comes from a prestigious collection. It actually belonged to King François I himself, as shown by the binding which bears his coat of arms and emblem.

Hypnerotomachia Poliphili Venecia, Aldus Manutius para Leonardo Crasso, 1499 In-fol. BNF, RLR, RES-Y2-405

Hypnerotomachia Poliphili Venise, Alde Manuce pour Leonardo Crasso, 1499 In-fol. BNF, RLR, RES-Y2-405

Le livre imprimé que nous présentons est un exemplaire du Songe de Polifile. Il s'agit d'un roman qui a été écrit à la toute fin du 15e siècle et qui raconte l'amour d'un personnage qui s'appelle Polifile pour une femme nommée Polia. C'est l'un des plus grands livres imprimés à Venise à la fin du 15e siècle, en 1499 très exactement, par Alde Manuce, qui a été l'un des imprimeurs humanistes les plus célèbres dans cette même ville de Venise. Ce roman est assez énigmatique, et l'est d'autant plus que c'est un roman d'amour qui met en œuvre une érudition humaniste considérable, qui témoigne tout particulièrement de l'enthousiasme suscité par la recherche des traces archéologiques de l'Antiquité, notamment dans cette région de la Vénétie, du côté de Padoue et de Vérone. Et cela se manifeste dans le livre par l'illustration qui reproduit des objets archéologiques, des architectures antiques, des inscriptions de l'Antiquité qui sont découvertes par Polifile. Cet exemplaire est d'autant plus précieux qu'il provient d'une collection prestigieuse. Il a en effet appartenu au roi François Ier lui-même, comme le montre la reliure qui porte les armes et l'emblème de François Ier.

​Cliquez ci-dessus pour écouter le commentaire du commissaire.

Deux spiritelli de Donatello

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Two spiritelli (from the cathedral cantoria) Donatello (c. 1386 - 1466) 1436-1438 Bronze; 65.5 × 34 × 21 cm; 60.5 × 41 × 24 cm Paris, Musée Jacquemart-André, MJAP-S 1773-1 and 2

These two bronzes depict two winged putti, a sort of cherub, made by Donatello - the most well-known Florentine sculptor of the 15th century - to light one of the many organs in the Santa Maria del Fiore cathedral in Florence. In the Renaissance, putti were referred to as spiritello, a sort of cross between Christian angels and the genies of classical antiquity. The story of these putti is fascinating. There were originally two putti candelabras decorating the cantoria, the cantors' gallery, sculpted by the other great Renaissance artist, Luca della Robbia, Donatello’s competitor for the work to be done on the cathedral of Florence. And since they were Donatello's work, but intended for Luca's work, this created some attribution problems. They remained on site until 1688, the year the cantoria was dismantled, but they reappeared almost two centuries later, in 1865, at the Paris Universal Exhibition at the Palais de l'Industrie. Purchased by the great Italian art collector Nélie Jacquemart-André for her private mansion on Boulevard Haussmann, they are still kept in the museum that bears her name. Critics today agree to recognise that the work is by Donatello, because a payment to the sculptor by Santa Maria del Fiore, the company which managed the construction of the cathedral, mentions Donatello for ‘two gilt bronze spiritelli for Luca della Robbia’s cantoria’.

Dos spiritelli (de la cantoria de la catedral) Donatello (c. 1386 - 1466) 1436-1438 Bronce; 65,5 × 34 × 21 cm; 60,5 × 41 × 24 cm París, Musée Jacquemart-André, MJAP-S 1773-1 y 2

Estos dos bronces representan dos putti alados, una especie de querubines realizados por Donatello, el escultor florentino más importante del siglo XV, para iluminar uno de los numerosos órganos de la catedral de Santa Maria del Fiore de Florencia. Durante el Renacimiento, los putti eran designados con la palabra spiritello, una especie de cruce entre los ángeles cristianos y los genios del mundo antiguo. La historia de estos putti es fascinante. Originalmente eran dos putti hacheros que adornaban la cantoria, la tribuna de los cantores, esculpida por otro gran artista del Renacimiento, Luca della Robbia, competidor de Donatello en el proyecto de la catedral de Florencia. Dado que eran obras de Donatello, pero destinadas a la obra de Luca, esta historia creó algunos problemas de atribución. Permanecieron en el lugar hasta 1688, año en que se desmanteló la cantoria, y reaparecieron casi dos siglos después, en 1865, con motivo de la Exposición en el Palacio de la Industria en París. Fueron adquiridos por la gran coleccionista de arte italiano Nélie Jacquemart-André para su palacete del bulevar Haussmann y aún se conservan en el museo que lleva su nombre. Actualmente, los críticos coinciden en atribuir su autoría a Donatello, ya que un pago realizado al escultor por la opera di Santa Maria del Fiore, la empresa que gestionaba las obras de la catedral, menciona precisamente a Donatello por “dos spiritelli de bronce dorado destinados a la cantoria de Luca della Robbia”.

Deux spiritelli (de la cantoria de la cathédrale) Donatello (vers 1386 – 1466) 1436-1438 Bronze ; 65,5 × 34 × 21 cm ; 60,5 × 41 × 24 cm Paris, musée Jacquemart-André, MJAP-S 1773-1 et 2

Ces deux bronzes représentent deux putti ailés, des sortes d'angelots réalisés par Donatello, le plus important sculpteur florentin du 15e siècle, pour éclairer l'un des nombreux orgues de la cathédrale Santa Maria del Fiore de Florence. À la Renaissance, les putti étaient désignés par le mot spiritello, sorte de croisement entre les anges chrétiens et les génies du monde antique. L'histoire de ces putti est fascinante. Ils étaient à l'origine deux putti porte torchères qui ornaient la cantoria, la tribune des chantres, sculptée par l'autre grand d'artistes de la Renaissance, Luca della Robbia, concurrent de Donatello sur le chantier de la cathédrale de Florence. Et comme c'était des œuvres de Donatello, mais destinées à l'œuvre de Luca, cette histoire a créé quelques problèmes d'attribution. Ils sont restés sur place jusqu'à 1688, année du démantèlement de la cantoria, et ils réapparaissent plus tard, presque deux siècles après, en 1865, à l'occasion de l'Exposition au Palais de l'industrie à Paris. Achetés par la grande collectionneuse d'art italien Nélie Jacquemart-André pour son hôtel particulier du boulevard Haussmann, ils sont encore aujourd'hui conservés dans le musée qui porte son nom. La critique s'accorde aujourd'hui à y reconnaître la main de Donatello, car un paiement au sculpteur par l'œuvre de Santa Maria del Fiore, la société qui gérait le chantier de la cathédrale, mentionne justement Donatello pour « deux spiritelli en bronze doré destinés à la cantoria de Luca della Robbia ».

Jules César

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Julius Caesar Desiderio da Settignano (circa 1429 - 1464) Circa 1455 Marble; 42 × 29 × 11.5 cm Musée du Louvre, Département des Sculptures

This marble plaque was sculpted in the mid-15th century by one of the most talented Italian sculptors of the Renaissance, Desiderio da Settignano. It depicts Julius Caesar in profile. Profiles were very characteristic of ‘classical antiquity’ styled depictions, based on classical models, which were commonplace in Renaissance art. It is directly inspired by classical antiquity compositions that the sculptor was able to find, notably on medals and cameos. This marble plaque was not isolated; it belonged to a series of twelve depictions of Roman emperors which were undoubtedly intended to decorate the studiolo of one of the greatest humanist princes of the Italian Renaissance, the king of Naples, Alfonso of Aragon.

Julio César Desiderio da Settignano (circa 1429 - 1464) Circa 1455 Mármol; 42 × 29 × 11,5 cm Museo del Louvre, Departamento de Escultura

Esta placa de mármol fue esculpida a mediados del siglo XV por Desiderio da Settignano, uno de los escultores italianos con más talento del Renacimiento. Representa a Julio César de perfil, y esta representación de perfil es muy característica de las representaciones “a la antigua”, basadas en modelos antiguos, que se practicaron ampliamente en el arte renacentista. Se inspira directamente en las composiciones de la Antigüedad que el escultor pudo encontrar, especialmente en medallas y camafeos. Esta placa de mármol no estaba sola, sino que pertenecía a una serie de doce representaciones de emperadores romanos que probablemente estaban destinadas a decorar el studiolo de uno de los grandes príncipes humanistas del Renacimiento italiano, el rey de Nápoles, Alfonso V de Aragón.

Jules César Desiderio da Settignano (vers 1429 – 1464) Vers 1455 Marbre ; 42 × 29 × 11,5 cm Musée du Louvre, département des Sculptures

Cette plaque de marbre a été sculptée au milieu du 15e siècle par l'un des plus talentueux sculpteurs italiens de la Renaissance : Desiderio da Settignano. Elle représente Jules César vu de profil, et cette représentation de profil est très caractéristique des représentations « à l’antique », sur le modèles antique, qui ont été beaucoup pratiquées dans l'art de la Renaissance. Elle s'inspire directement de compositions de l'Antiquité que le sculpteur a pu trouver, notamment sur des médailles et des camées. Cette plaque de marbre n'était pas isolée, mais appartenait à une série de douze représentations d'empereurs romains qui étaient sans doute destinées à venir décorer le studiolo d'un des très grands princes humanistes de la Renaissance italienne, le roi de Naples, Alphonse d'Aragon.

Alphonse V d’Aragon en armure,

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Alfonso V of Aragon in armor, seen in bust, in profile to the left, between a royal crown and a helmet bearing the arms of Aragon Pisanello (c. 1395 - c. 1455) Naples, 1448 Pen and brown ink, preparatory drawing in black stone on paper; 169 × 145 mm Paris, Musée du Louvre, Département des Arts graphiques, inv. 2307 recto

Pisanello is one of the most important Italian artists of the first half of the Quattrocento (15th century). He completely renewed the art of the medal and the portrait, and immortalised, in his medals, the portraits of the greatest princes and humanists of his time. At the end of his life, he became the court artist of Alfonso V of Aragon, King of Naples, a great patron and book lover, but above all the only Italian monarch who was very well-known for his magnanimity because he paid artists very well. Dated 1448, this drawing is preparatory to the medal of Alfonso V of Aragon, cast the following year. The King’s profile is placed between the crown and the helmet and surmounted by a bat, alluding to the King’s visual acuity. The griffin bearing the Aragon coat of arms on the helmet was a motto of the Order of the Fleur-de-Lys of which Alphonse was the grand master. The shoulder pad decorated with three child's heads can have a variety of meanings: holy trinity, prudence, or philosophy.

Alfonso V de Aragón con armadura, visto de busto, de perfil a la izquierda, entre una corona real y un casco con las armas de Aragón Pisanello (c. 1395 - c. 1455) Nápoles, 1448 Pluma y tinta parda, dibujo preparatorio en piedra negra sobre papel; 169 × 145 mm París, Musée du Louvre, Département des Arts graphiques, inv. 2307 recto

Pisanello fue uno de los artistas italianos más importantes de la primera mitad del Quattrocento (siglo XV). Renovó por completo el arte de las medallas y del retrato e inmortalizó en ellas los retratos de los príncipes y humanistas más destacados de su época. Hacia el final de su vida, se convirtió en el artista de la corte de Alfonso V de Aragón, rey de Nápoles, gran mecenas y bibliófilo, pero sobre todo el único monarca de Italia muy conocido por su magnanimidad, ya que pagaba muy bien a los artistas. Fechado en 1448, este dibujo es preparatorio de la medalla de Alfonso V de Aragón, realizada al año siguiente. El perfil del rey está situado entre la corona y el yelmo, rematado por un murciélago, en alusión a la agudeza visual del soberano. El grifo con las armas de Aragón en el yelmo formaba parte de los lemas de la orden de la Jarra de Lirios, de la que Alfonso era el Gran Maestre. La hombrera decorada con una triple cabeza de niño puede tener varios significados: santa trinidad, prudencia o filosofía.

Alphonse V d’Aragon en armure, vu en buste, de profil vers la gauche, entre une couronne royale et un casque aux armes d’Aragon Pisanello (vers 1395 – vers 1455) Naples, 1448 Plume et encre brune, tracé préparatoire à la pierre noire sur papier ; 169 × 145 mm Paris, musée du Louvre, département des Arts graphiques, inv. 2307 recto

Pisanello est l'un des plus importants artistes italiens de la première moitié du Quattrocento (15e siècle). Il a complètement renouvelé l'art de la médaille et du portrait, et a immortalisé dans ses médailles les portraits des plus grands princes et humanistes de son temps. À la fin de sa vie, il devient l'artiste de cour d'Alphonse V d'Aragon, roi de Naples, grand mécène et bibliophile, mais surtout le seul monarque d'Italie, très connu pour sa magnanimité car il rémunérait très bien les artistes. Daté de 1448, ce dessin est préparatoire de la médaille d'Alphonse V d'Aragon, coulée l'année suivante. Le profil du roi est placé entre la couronne et le casque, surmonté d'une chauve-souris, allusion à l'acuité visuelle du souverain. Le griffon présentant les armes d'Aragon sur le casque faisait partie des devises de l'ordre du Lys dont Alphonse était le grand maître. L’épaulière ornée d'une triple tête d'enfant peut avoir une multiplicité de sens : sainte-trinité, prudence ou philosophie.

Médaille d’Alphonse V d’Aragon

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Medal of Alfonso V of Aragon Pisanello (c. 1395 - c. 1455) Naples, 1449 (overmolding) Bronze, cast; 106 mm BNF, MMA, AV. 23, AV. 21

This medal, made by Pisanello, the greatest Italian artist, the one who completely renewed the art of the medal, was made in 1449 and depicts Alfonso V of Aragon, King of Naples. The King is depicted in profile between the royal crown and the helmet decorated with an open book. The open book was one of the favourite emblems of this book-loving king. It was accompanied by the motto Liber sum: I am free. The medal features the motto Divine Alfonso, King, victor, peacemaker. Pisanello was one of the most important masters in the art of the medal, a new genre that was very popular in the Renaissance. Medals have two advantages over paintings. On the one hand, they can be reproduced in several copies. They circulate much more easily because of their 10-cm diameter, and the effigy, the portrait is accompanied by the name of the person depicted.

Medalla de Alfonso V de Aragón Pisanello (c. 1395 - c. 1455) Nápoles, 1449 (sobremoldeado) Bronce, fundición; 106 mm BNF, MMA, AV. 23, AV. 21

Esta medalla, realizada por Pisanello, el mayor artista italiano que renovó por completo el arte de la medalla, fue realizada en 1449 y representa a Alfonso V de Aragón, rey de Nápoles. El soberano está representado de perfil entre la corona real y el yelmo decorado con un libro abierto. El libro abierto era uno de los emblemas favoritos de este rey bibliófilo. Está acompañado del lema Liber sum: soy libre. La medalla lleva el lema Divino Alfonso rey triunfador y pacífico. Pisanello fue uno de los maestros más importantes del arte de la medalla, un nuevo género que gozó de un gran éxito durante el Renacimiento. Las medallas tenían una doble ventaja respecto a las pinturas. Por una parte, podían reproducirse en varios ejemplares. Podían circular mucho más fácilmente porque tenían un diámetro de 10 cm y, además de la efigie, los retratos iban acompañados del nombre de la persona representada.

Pulse arriba para escuchar el comentario del comisario de la exposición (en francés).​

Médaille d’Alphonse V d’Aragon Pisanello (vers 1395 – vers 1455) Naples, 1449 (surmoulage) Bronze, fonte ; 106 mm BNF, MMA, AV.23, AV.21

Cette médaille, réalisée par Pisanello, le plus grand artiste italien, celui qui avait complètement renouvelé l'art de la médaille, est réalisée un 1449 et représente d'Alphonse V d'Aragon, roi de Naples. Le souverain est représenté de profil entre la couronne royale et le casque décoré par un livre ouvert. Le livre ouvert était l'un des emblèmes préférés de ce roi bibliophile. Il était accompagné par la devise Liber sum : je suis libre. La médaille comporte la devise Divin Alphonse roi victorieux et pacifique. Pisanello a été l'un des maîtres les plus importants dans l'art de la médaille, ce nouveau genre qui jouit d'un grand succès à la Renaissance. La médaille par rapport à la peinture présente un double avantage. D'une part, elle peut être reproduite en plusieurs exemplaires. Elle peut circuler beaucoup plus facilement parce qu’elle a un diamètre de 10 cm, et puis l'effigie, le portrait est accompagné par le nom du personnage représenté.

Triomphe de César, Mantegna

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Triomphe de César Attributed to Giovanni Antonio da Brescia (c. 1460 - c. 1523), after Andrea Mantegna (1431-1506) About 1500 Burnished copper engravings, 27.2 × 25.8 cm (f.); 27 × 26.2 cm (f.) BNF, EST, Réserve Ea-31 (A, 2)-Boîte Ecu (Estnum 48931; 48928)

This print was made by the engraver Antonio da Brescia based on a drawing, which is now lost, by the great Padua painter Andrea Mantegna, who is undoubtedly the painter who, in the second half of the 15th century, had best integrated into his work the findings of ancient archaeology which had previously been accumulated by the humanists of his time. This print belongs to a series which together reconstructs an ancient Roman triumph. The Roman triumph was a procession organised to celebrate the glory of a victory. The parade included the presentation of what had been seized from the enemy on the battlefield. This is what is depicted on this print. To create his drawing, Mantegna used texts describing these ancient processions as well as a number of architectural testimonials, such as the Arch of Titus in Rome and Roman coins. We can see how Mantegna uses all kinds of sources to create this very erudite reconstruction. Mantegna created these drawings as well as, at the same time, on a theme very similar to these drawings, a series of very large-format paintings which are part of the Royal Collection at Hampton Court Palace.

Triomphe de César Atribuido a Giovanni Antonio da Brescia (c. 1460 - c. 1523), según Andrea Mantegna (1431-1506) Hacia 1500 Grabados en cobre bruñido, 27,2 × 25,8 cm (f.); 27 × 26,2 cm (f.) BNF, EST, Réserve Ea-31 (A, 2)-Boîte Ecu (Estnum 48931 ; 48928)

Esta estampa fue realizada por el grabador Antonio da Brescia a partir de un dibujo, actualmente perdido, del gran pintor de Padua Andrea Mantegna que, sin duda, fue el pintor que, en la segunda mitad del siglo XV, integró mejor en su obra los conocimientos de la arqueología antigua que previamente habían acumulado los humanistas de su época. Esta estampa pertenece a una serie que en su conjunto recrea un antiguo triunfo romano. Un triunfo romano era una procesión organizada para celebrar la gloria de una victoria. El desfile incluía la presentación del botín arrebatado al enemigo en el campo de batalla. Esto es lo que vemos en esta estampa. Para realizar su dibujo, Mantegna se inspiró en textos que describían estas procesiones antiguas, así como en una serie de testimonios arquitectónicos, como el Arco de Tito en Roma, y también en monedas antiguas. Se observa cómo Mantegna recurrió a todo tipo de fuentes para crear esta reconstrucción finalmente muy erudita. Mantegna realizó estos dibujos y, al mismo tiempo, sobre el mismo tema muy similar a estos dibujos, una serie de pinturas de gran formato que actualmente se conservan en las colecciones reales de Inglaterra, en el Palacio de Hampton Court

Triomphe de César Attribué à Giovanni Antonio da Brescia (vers 1460 – vers 1523), d’après Andrea Mantegna (1431-1506) Vers 1500 Gravures sur cuivre au burin, 27,2 × 25,8 cm (f.) ; 27 × 26,2 cm (f.) BNF, EST, Réserve Ea-31 (A, 2)-Boîte Ecu (Estnum 48931 ; 48928)

Cette estampe a été réalisée par le graveur Antonio da Brescia d'après un dessin, qui est aujourd'hui perdu, du grand peintre de Padoue Andrea Mantegna, qui est sans doute le peintre qui, dans la seconde moitié du 15e siècle, a le mieux intégré dans sa création les connaissances d'archéologie antique qui avaient été accumulées précédemment par les humanistes de son temps. Cette estampe appartient à une série dont l'ensemble reconstitue ce qu'était un triomphe romain antique. Le triomphe romain était donc cette procession qui était organisée à l'occasion d'une victoire pour célébrer la gloire de cette victoire. Le défilé comprenait notamment la présentation de ce qui avait été saisi sur le champ de bataille sur l'ennemi. C'est donc ce que nous voyons dans cette estampe. Pour créer son dessin, Mantegna s'est servi de textes décrivant ces processions antiques, mais aussi d'un certain nombre de témoignages architecturaux, tels que par exemple l'arc de Titus à Rome, et également de pièces de monnaie antiques. On voit donc comment Mantegna mobilise toutes sortes de sources pour créer cette reconstitution finalement, très érudite. Mantegna a créé ces dessins et, en même temps, sur le même thème très proche de ces dessins, une série de peintures de très grands formats qui sont aujourd'hui conservées dans les collections royales d'Angleterre au château de Hampton Court.

Vies des douze Césars

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Vitæ duodecim Cæsarum Suetonius (69?-126?) Rome, circa 1474; copied by Bartolomeo Sanvito and illuminated by Gaspare da Padova and a collaborator Parchment, tempera and colored inks, 164 f. ;276 × 180 mm BNF, MSS, Latin 5814

This manuscript contains The Lives of the Twelve Caesars by Suetonius. This manuscript is one of the masterpieces of ancient illumination, and testifies to the fame achieved by this movement in the Rome of Sixtus IV. It is illuminated by Gaspare de Padoue, an artist trained in the entourage of Andrea Mantegna, who was a true propagator of the formulas invented by the great Paduan artist. The beginning of each emperor's life is decorated by a series of coins minted during their government, while each historiated initial illustrates a major event of their reign. The coins, trophies, and scenes accompanying the historiated initials are painted in sienna and enhanced with gold. The page you see depicts the beginning of Emperor Augustus’s life. This collection can be considered the most comprehensive catalogue of Roman coins left by the Renaissance. The artists accurately copied the coins corresponding to the reigns of the emperors covered in Suetonius’s work. The historical rigour in the choice of coins suggests that the artists were very familiar with the coin collections in Rome at the time and that they had free access to them in order to copy them in their manuscript.

Vitæ duodecim Cæsarum Suetonio (69?-126?) Roma, c. 1474; copiado por Bartolomeo Sanvito e iluminado por Gaspare da Padova y un colaborador Pergamino, temple y tintas de color, 164 f.; 276 × 180 mm BNF, MSS, Latín 5814

Este manuscrito contiene la Vida de los doce Césares de Suetonio. Representa una de las obras maestras de la iluminación a la antigua, y es un testimonio de la fama que alcanzó este movimiento en la Roma de Sixto IV. Está iluminado por Gaspare da Padova, artista formado en el entorno de Andrea Mantegna, y que fue un auténtico difusor de las fórmulas inventadas por el gran artista de Padua. El comienzo de las vidas de cada emperador está decorado con una serie de monedas acuñadas durante su gobierno, mientras que cada inicial historiada ilustra un acontecimiento destacado de su reinado. Las monedas, los trofeos y las escenas que acompañan las iniciales historiadas están pintados con tierra de Siena y realzados con oro. Esta página representa el comienzo de la vida del emperador Augusto. Este compendio puede considerarse como el repertorio más completo de monedas romanas que nos ha dejado el Renacimiento. Los artistas copiaron con gran fidelidad las monedas que correspondían a los reinados de los emperadores tratados en la obra de Suetonio. El rigor histórico en la elección de las monedas sugiere que los artistas conocían perfectamente las colecciones numismáticas constituidas en Roma en la época, y que tenían libre acceso para poder copiar los originales en su manuscrito.

Vitæ duodecim Cæsarum Suétone (69 ?-126 ?) Rome, vers 1474 ; copié par Bartolomeo Sanvito et enluminé par Gaspare da Padova et un collaborateur Parchemin, tempera et encres colorées, 164 f. ; 276 × 180 mm BNF, MSS, Latin 5814

Ce manuscrit contient la vie des Douze Césars de Suétone. Ce manuscrit représente l'un des chefs-d'oeuvre de l’enluminure à l’antique, et témoigne de la renommée atteinte par ce courant dans la Rome de Sixte IV. Il est enluminé par Gaspare de Padoue, artiste formé dans l'entourage d’Andrea Mantegna, et qui fut un véritable propagateur des formules inventées par le grand artiste padouan. Le début des vies de chaque empereur est décoré par une série de monnaies frappées pendant leur gouvernement, tandis que chaque initiale historiée illustre un fait majeur de leur règne. Les monnaies, les trophées et les scènes qui accompagnent les initiales historiées sont peintes en terre de Sienne et rehaussées en or. La page que vous voyez représente le début de la vie de l'empereur Auguste. Ce recueil peut être considéré comme le répertoire le plus complet de monnaies romaines que la Renaissance nous ait laissé. Les artistes ont un effet copié avec une grande fidélité les monnaies qui correspondaient aux règnes des empereurs traités dans l'ouvrage de Suétone. La rigueur historique dans le choix des monnaies laisse à penser que les artistes connaissaient parfaitement les collections numismatiques constituées à Rome à l'époque, et qu'ils avaient libre accès pour pouvoir copier les originaux dans leur manuscrit.

Vie de Muzio Attendolo Sforza

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Vita di Muzio Attendolo Sforza Milan, 1491; copied by Bartolomeo Gambagnola and illuminated by Master of the Hours Landriani and Master B. F. Parchment, 112 f. ; 330 × 220 mm BNF, MSS, Italien 372

This manuscript is on the life of Muzio Attendolo Sforza, condottiere (military commander) and the father of Francesco Sforza, also condottiere, who became - thanks to his marriage to the last of the Visconti, Bianca Maria - the Duke of Milan and the head of the all-powerful new dynasty. This copy was created in 1491 for Ludovico le More, Lord of Milan and patron of Leonardo da Vinci. The equestrian portrait of Muzio Attendolo Sforza includes classical architecture bursting with references to classical antiquity: weapon trophies, medallions with profile portraits and inscriptions in Roman capitals. By its monumentality, this portrait evokes Leonardo da Vinci's project for the equestrian monument to Francesco Sforza, the creation of which, begun in 1489, was interrupted by the imminent invasion of Italy by Charles VIII in 1494. On the sheet facing it, the rich frame of pearls, candelabra, putti, and plant motifs on a coloured background depicts, in the top margin, a medallion featuring a profile portrait of a moor, an allusion to the recipient of the volume, Ludovico le More. In the bottom margin, four putti bear the Sforza coat of arms. Muzio Attendolo’s profile portrait is repeated in the square reserved for the initial.

Vita di Muzio Attendolo Sforza Milán, 1491; copiado por Bartolomeo Gambagnola e iluminado por el Maestro de Horas Landriani y el Maestro B. F. Pergamino,112 f.; 330 × 220 mm BNF, MSS, Italien 372

Este manuscrito relata la vida de Muzio Attendolo Sforza, condotiero, es decir, jefe del ejército, padre de Francesco Sforza, también condotiero que, gracias a su matrimonio con la última de los Visconti, Bianca Maria, se convirtió en el nuevo duque de Milán y jefe de la todopoderosa nueva dinastía. Este ejemplar fue realizado en 1491 por Ludovico el Moro, señor de Milán y mecenas de Leonardo da Vinci. El retrato ecuestre de Muzio Attendolo Sforza se inscribe en una arquitectura clásica con abundantes referencias a la Antigüedad: trofeos de armas, medallones con retratos de perfil e inscripciones en letras capitales romanas. Debido a su monumentalidad, este retrato evoca el proyecto de Leonardo da Vinci para el monumento ecuestre de Francesco Sforza, cuya realización comenzó en 1489 y fue interrumpida por la inminente entrada de Carlos VIII en Italia en 1494. En la página opuesta, el rico marco de perlas, candelabros, putti y motivos vegetales sobre un fondo de color presenta, en el margen superior, un medallón con un moro de perfil, haciendo alusión al destinatario del volumen, Ludovico el Moro. En el margen inferior, cuatro putti sostienen las armas de los Sforza. El retrato de perfil de Muzio Attendolo se repite en el recuadro reservado a la inicial.

Vita di Muzio Attendolo Sforza Milan, 1491 ; copié par Bartolomeo Gambagnola et enluminé par le Maître des Heures Landriani et le Maître B. F. Parchemin, 112 f. ; 330 × 220 mm BNF, MSS, Italien 372

Ce manuscrit raconte la vie de Muzio Attendolo Sforza, condottiere, c'est-à-dire chef d'armée, père de Francesco Sforza, lui aussi condottiere, qui deviendra, grâce au mariage avec la dernière des Visconti, Bianca Maria, le nouveau duc de Milan et le chef de la toute puissante nouvelle dynastie. Cet exemplaire a été réalisé en 1491 pour Ludovic le More, seigneur de Milan et mécène de Léonard de Vinci. Le portrait équestre de Muzio Attendolo Sforza s'inscrit dans une architecture classique riche de références à l'antique : trophées d'armes, médaillons avec portraits de profil et inscriptions en capitales romaines. Par sa monumentalité, ce portrait évoque le projet de Léonard de Vinci pour le monument équestre de Francesco Sforza, dont la réalisation, commencée en 1489, fut interrompue par l’imminente descente de Charles VIII en Italie en 1494. Dans le feuillet qui lui fait face, le riche encadrement de perles, de candélabres, de putti et de motifs végétaux sur fond coloré présente, dans la marge supérieure, un médaillon avec un more de profil, allusion au destinataire du volume, Ludovic le More Dans la marge inférieure, quatre putti soutiennent les armes des Sforza. Le portrait de profil de Muzio Attendolo est répété dans le carré réservé à l'initiale.

Éthique, Aristote

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Ethics Aristotle (384-322 BC) Latin translation by Johannes Argyropoulos Florence, c. 1480; copied by Gundisalvus Hispanus (attr.) and illuminated by Francesco Rosselli Parchment, 126 f.; 335 × 225 mm BNF, MSS, Latin 6309

The work of Aristotle, one of the greatest philosophers of ancient Greece, became very popular during the Renaissance, thanks to Latin translations. Ethics was translated from the Greek into Latin by John Argyropoulos, a Byzantine scholar, philosopher, and humanist who emigrated to Italy after the fall of Constantinople in 1453. He taught Greek philosophy and rhetoric for a long time. In 1457, Jean Argyropoulos settled permanently in Italy and taught in Florence for a long time. Called by Cosimo de Medici, he was appointed head of the Greek Department at Florence University. It was in Florence that he translated Aristotle's Ethics which he dedicated to his protector, Cosimo de Medici. It was also in Florence that Alfonso, Duke of Calabria, eldest son of the King of Naples, Ferdinand, one of the greatest book lovers of the Italian Renaissance, had this precious manuscript copied and illuminated by Francesco Rosselli. A rich painted frame marks the beginning of the translator's preface. In the bottom margin, two putti flank the coat of arms of Alfonso, Duke of Calabria. On either side, two mastiffs and a couple of deer are depicted in a desert landscape. On the right, the frieze includes a series of medallions decorated with figures, probably Aristotle and his translator, alternating with Aragonese dynasty emblems: open book, mountain of diamonds, and burning throne.

Ética Aristóteles (384-322 a.C.) Traducción latina de Johannes Argyropoulos Florencia, c. 1480; copiado por Gundisalvus Hispanus (attr.) e iluminado por Francesco Rosselli Pergamino, 126 f.; 335 × 225 mm BNF, MSS, Latín 6309

La obra de Aristóteles, uno de los principales filósofos de la antigua Grecia, experimentó un auténtico entusiasmo en el Renacimiento, gracias a las traducciones latinas. La Ética fue traducida del griego al latín por Juan Argirópulo, erudito bizantino, filósofo y humanista que emigró a Italia después de la caída de Constantinopla en 1453. Enseñó durante mucho tiempo filosofía y retórica griegas: a partir de 1457, Juan Argirópulo, se instaló definitivamente en Italia, donde ejerció como profesor en Florencia. Cosme de Médici le llamó y fue nombrado al frente del departamento griego de la universidad de Florencia. Fue en esta ciudad donde tradujo La Ética de Aristóteles, que dedicó a su protector, Cosme de Médici. Y fue en Florencia donde Alfonso, duque de Calabria, primogénito del rey Fernando de Nápoles, uno de los principales bibliófilos del Renacimiento italiano, mandó a Francesco Rosselli copiar e iluminar este precioso manuscrito. Un rico marco pintado marca el comienzo del prefacio del traductor. En el margen inferior, dos putti flanquean las armas de Alfonso, duque de Calabria. A ambos lados, dos molosos y una pareja de ciervos se inscriben en un paisaje desértico. A la derecha, el friso alberga una serie de medallones adornados con personajes, probablemente Aristóteles y su traductor, alternando con los emblemas aragoneses: el libro abierto, el monte de diamantes y el sitial ardiente.

Pulse arriba para escuchar el comentario del comisario de la exposición (en francés).

Éthique Aristote (384-322 av. J.-C.) traduction latine par Johannes Argyropoulos Florence, vers 1480 ; copié par Gundisalvus Hispanus (attr.) et enluminé par Francesco Rosselli Parchemin, 126 f. ; 335 × 225 mm BNF, MSS, Latin 6309

L'œuvre d'Aristote, l'un des plus grands philosophes de la Grèce antique, connut un véritable engouement à la Renaissance, grâce aux traductions latines. L’Éthique fut traduite du grec au latin par Jean Argyropoulos, lettré byzantin, philosophe et humaniste qui émigra en Italie après la chute de Constantinople en 1453. Il enseigna longtemps la philosophie et la rhétorique grecques : à partir de 1457, Jean Argyropoulos s'installe définitivement en Italie et enseigne longtemps à Florence. Appelé par Cosme de Médicis, il est nommé à la tête du département grec de l'université de Florence. Et c'est à Florence qu'il traduit L’Éthique d'Aristote qu'il dédia à son protecteur, Cosme de Médicis. Et c'est à Florence qu’Alphonse, duc de Calabre, fils aîné du roi de Naples, Ferdinand, l'un des plus grands bibliophiles de la Renaissance italienne, fit copier et enluminer ce précieux manuscrit par Francesco Rosselli. Un riche encadrement peint marque le début de la préface du traducteur. Dans la marge inférieure, deux putti flanquent les armes d'Alphonse, duc de Calabre, De part et d'autre, deux molosses et un couple de cerfs s'inscrivent dans un paysage désertique. À droite, la frise abrite une série de médaillons ornés de personnages, sans doute Aristote et son traducteur, alternant avec les emblèmes aragonais : le livre ouvert, le mont de diamants et le trône ardent.

Commentaires de la guerre gallique

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Commentaires de la guerre gallique (t. II) François Demoulins de Rochefort Val de Loire, 1519; illuminated by Godefroy le Batave and Jean Clouet Parchment, 98 f.; 220 × 135 mm Brown morocco binding with gilded decoration (Paris, Étienne Roffet, c. 1535-1540) BNF, MSS, Français 13429

This manuscript is one of a series of three manuscripts, scattered today between London, Paris, and Chantilly, which were produced for King Francis I in 1519. They contain Commentaries on the Gallic War, namely Julius Caesar’s Gallic War, work of a certain François Demoulins de Rochefort, who had been François I’s tutor before he became King. This luxurious manuscript is illuminated by a great northern illuminator called Godefroy the Batave. It was he who painted all the scenes depicting Julius Caesar and Francis I talking together. This illumination is supplemented by portraits in classical antiquity-style medallions, which are believed to be the work of the great Jean Clouet. These Commentaries on the Gallic War by François Demoulins is not a translation of The Gallic War on the history of the conquest of Gaul by the Romans written by Julius Caesar. It is an adaptation of this text in the form of a dialogue between Francis I and Julius Caesar, allowing the reader to draw a very glorious parallel between the great Roman general and the King of France. Through this work, we see how the glorious image of Classical Antiquity, as it was reconstituted and developed by the efforts of all humanists, was put to the service of the prince in the Renaissance.

Commentaires de la guerre gallique (t. II) François Demoulins de Rochefort Val de Loire, 1519; iluminado por Godefroy le Batave y Jean Clouet Pergamino, 98 f.; 220 × 135 mm Encuadernado en morocco marrón con decoración dorada (París, Étienne Roffet, c. 1535-1540) BNF, MSS, Français 13429

Este manuscrito pertenece a una serie de tres, actualmente dispersos entre Londres, París y Chantilly, que fueron realizados para el rey Francisco I en 1519. Contienen los Comentarios de la guerra de las Galias, es decir, La guerra de las Galias de Julio César, obra de un tal François Demoulins de Rochefort, que fue el preceptor de Francisco I antes de que ascendiera al trono. Este lujoso manuscrito fue iluminado por un gran iluminador del norte, llamado Godefroy le Batave. Fue él quien realizó todas las escenas que representan a Julio César y Francisco I dialogando entre sí. Esta iluminación se completa también con retratos en medallones al estilo antiguo, que se cree que son obra del gran Jean Clouet. Este texto de los Comentarios de la guerra de las Galias de François Demoulins no es una traducción de La Guerra de las Galias, es decir, la historia de la conquista de la Galia por los romanos, escrita por Julio César. Se trata de una adaptación de este texto en forma de un diálogo entre Francisco I y Julio César, lo que permite establecer un paralelismo muy glorioso entre el gran general romano y el rey de Francia. A través de esta obra, se puede apreciar cómo la imagen gloriosa de la Antigüedad tal como fue reconstituida y desarrollada por el esfuerzo de todos los humanistas, se puso al servicio del príncipe durante el Renacimiento.

Commentaires de la guerre gallique (t. II) François Demoulins de Rochefort Val de Loire, 1519 ; enluminé par Godefroy le Batave et Jean Clouet Parchemin, 98 f. ; 220 × 135 mm Reliure de maroquin brun à décor doré (Paris, Étienne Roffet, vers 1535-1540) BNF, MSS, Français 13429

Ce manuscrit appartient à une série de trois manuscrits, dispersés aujourd'hui entre Londres, Paris et Chantilly, qui ont été réalisés pour le roi François Ier en 1519. Ils contiennent les Commentaires de la guerre gallique, c'est-à-dire de La Guerre des Gaules de Jules César, œuvre d'un certain François Demoulins de Rochefort, qui avait été le précepteur de François Ier avant que celui-ci n'accède au trône. Ce manuscrit de luxe est enluminé par un grand enlumineur du nord qui s'appelle Godefroy le Batave. C'est lui qui a réalisé toutes les scènes qui représentent Jules César et François Ier dialoguant l'un avec l'autre. Et cette enluminure est complétée aussi de portraits en médaillons à l'antique, dont on pense qu'ils sont l'œuvre du grand Jean Clouet. Ce texte des Commentaires de la guerre gallique de François Demoulins n'est pas une traduction de La Guerre des Gaules, c'est-à-dire l'histoire de la conquête de la Gaule par les romains, qui avaient été écrite par Jules César. Il s'agit d'une adaptation de ce texte sous forme d'un dialogue entre François Ier et Jules César, ce qui permet donc de dresser un parallèle très glorieux entre le grand général romain et le roi de France. On voit ainsi par cette œuvre comment l'image glorieuse de l'Antiquité, telle qu'elle a été reconstituée et développée par l'effort de tous les humanistes, est mise à la Renaissance au service du prince.

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Expositions Temporaires

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Renaissance

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Visit the “L’invention de la Renaissance” (The invention of the Renaissance) exhibition with curators Jean-Marc Chatelain and Gennaro Toscano and listen to their commentary on a selection of key works in this exhibition.Jean-Marc Chatelain is Director of the Rare Books Reserve at the Bibliothèque nationale de France. The Rare Books Reserve is where the most valuable printed books are kept at the BnF, from The Gutenberg Bible, which marks the beginning of movable type printing in the West, to the most contemporary artists' books.Gennaro Toscano is Scientific Advisor to the Director of Collections for the Museum, Research and Promotion of Collections.Open the menu below to select a work, or choose the &#34;code&#34; icon and enter the number of the work.

Visite la exposición “L’Invention de la Renaissance” acompañado por los comisarios Jean-Marc Chatelain y Gennaro Toscano, y escuche sus comentarios sobre una selección de obras clave de esta exposición.Jean-Marc Chatelain es director de la Reserva de libros raros en la Bibliothèque nationale de France. La Reserva de libros raros es el departamento de la biblioteca donde se conservan los libros impresos más valiosos, desde la Biblia de Gutenberg, que marca el comienzo de la imprenta de tipos móviles en Occidente, hasta libros de los artistas más contemporáneos.Gennaro Toscano es asesor científico para el museo, la investigación y la valorización, en la dirección de las colecciones de la Bibliothèque nationale de France.Abra el menú de abajo para elegir una obra, o elija el icono &#34;código&#34; e introduzca el número de la obra.

Visitez l’exposition &#34;L’Invention de la Renaissance&#34; en compagnie des commissaires Jean-Marc Chatelain et Gennaro Toscano, et écoutez leur commentaire d’une sélection d’œuvres-clés de cette exposition.Jean-Marc Chatelain est directeur de la Réserve des livres rares à la Bibliothèque nationale de France. La Réserve des livres rares est le département de la bibliothèque où sont conservés les livres imprimés les plus précieux, de la Bible de Gutenberg, qui marque le commencement de l'imprimerie à caractères mobiles en Occident, jusqu'aux livres d'artistes les plus contemporains.Gennaro Toscano est conseiller scientifique pour le musée, la recherche et la valorisation, à la direction des collections de la Bibliothèque nationale de France.Ouvrez le menu ci-dessous pour choisir une œuvre, ou choisissez le picto &#34;code&#34; et tapez le numéro de l'œuvre.

"L’Invention de la Renaissance" : l'audioguide de l'exposition